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Avis de recherche de Hildegard EBLE

Edmund EBLE.








Edmund EBLE,
33 ans.










Edmund EBLE
devant l'entrée de la grotte.





(Les photos
sont publiées
avec l'autorisation de
Mme Hildegard EBLE).



































Chère Madame Nivoix-Sevestre,

Je me permets de vous contacter car l'Amicale Nationale des Enfants de la Guerre semble être le seul intermédiaire qui me reste pour m'aider à retrouver mon demi-frère qui vit quelque part en France.
Je recherche donc mon demi-frère depuis plus de 25 années et j'ai déjà fait de nombreuses démarches qui malheureusement n'ont abouti à rien. Je vous serais extrêmement reconnaissante de bien vouloir m'aider à le rechercher.

Je vais essayer de vous conter mon histoire. De 1940 à 1944 mon père, Edmund EBLE, né le 20.02.1909 à Busenbach (près de Karlsruhe, Allemagne) et qui de son métier était tailleur, se trouvait à deux reprises en France.

Edmund EBLE, 33 ans.

À vrai dire mon histoire commence en 1961 quand mon père décède subitement. Quelques jours après son inhumation ma mère a reçu une lettre venant de France avec une photographie d'un jeune homme au visage ovale et aux cheveux bouclés, et c'est de cette façon là qu'elle a appris que mon père avait eu pendant la guerre un fils illégitime. J'avais 9 ans en 1961.

Edmund EBLE, 33 ans.

Ne voulant rien dire à la famille ma mère a gardé son secret pour elle, car elle avait honte. Sans penser que mon frère alors adulte à cette époque, allait ranger les affaires de mon père, et c'est de cette façon que lui aussi a découvert la vérité. Mais ne voulant pas nous chagriner ma mère a tout gardé pour elle. En 1976 mon frère est décédé accidentellement, et son épouse qui elle aussi était au courant, avait fait la promesse de ne jamais rien dire, ce qui fait que pendant des années je n'ai eu connaissance de rien.

Dans les années 1980 ma mère m'a demandé un jour ce que je dirai si elle m'apprenait que j'avais encore un frère, et à ma grande surprise elle m'a parlé de ce demi-frère en France, du choc qu'elle avait eu en apprenant la vérité, de sa réaction violente qui a eu pour effet qu'elle a déchiré la photographie qui avait été adressée à mon père, et qui pourrait aujourd'hui m'être si utile pour retrouver sa trace. Ma mère ne se souvenait plus du nom de mon demi-frère et sa mère, ni du lieu d'où la lettre avait été adressée, ni d'ailleurs des endroits où mon père se trouvait pendant la guerre.

Je possède bien peu d'éléments, parce que l'appartement de ma mère a été dévalisé en 1970. Après sa mort en 2000 je n'ai pas non plus trouvé quoique ce soit dans ses papiers.

J'imagine que mon demi-frère, étant enfant a souffert de son origine de naissance, pour laquelle il ne pouvait absolument rien. Je sais que mon père aussi longtemps qu'il a vécu a essayé de soutenir cette famille. Il est le seul lien qui me reste et j'aimerai lui dire que depuis que j'ai eu connaissance de son existence, j'ai essayé de le retrouver, mais j'ai l'impression à chaque fois de me heurter à une frontière insurmontable.

J'ai utilisé en Allemagne toutes les sources d'information qui sont à disposition : le meilleur ami de mon père, le bureau de l'état civil, le notariat, la banque, la Croix Rouge, mais personne ne pouvait pas m'aider. J'ai reçu un refus de la chaîne de télévision française TF1 "Perdu de vue". Mon avis de recherche dans "Notre Temps" a été malchanceux. J'ai envoyé des e-mails à quelques journaux en Lorraine et Bordeaux, mais je n'ai reçu aucune réponse.

Le seul nom dont ma mère s'est souvenue une fois est "Anne-Marie Bumüller". J'ai cherché, mais je n'ai pas trouvé de traces. Je possède bien peu d'éléments, mais j'ose espérer qu'ils pourront aider à résoudre mon problème.

Le Bundesarchiv m'a envoyé une photocopie du "Wehrstammbuch" de mon père. Mes recherches à l'aide de la Bundesarchiv m'ont appris que mon père se trouvait à deux reprises en France :

- de janvier 1940 à février 1941, il était du côté de la ligne Maginot près de Menskirch, à Metz et ensuite sur la ligne Maginot du côté de Hüntingen-Laumesfeld-Bozonville et jusque dans la région nord de Saint-Avold, Königsmachern et Deuting,

- de janvier 1943 à mars 1943, il était à Bayonne, Dax et dans l'arrière pays qui se trouve dans les environs de l'embouchure de la Garonne, et
- d'avril 1943 à août 1944, il était dans l'embouchure de la Gironde et au nord de Bordeaux ainsi qu'à La Rochelle.

À cette époque mon père était âgé de 33 ans.
Le corps de troupe auquel il appartenait était le 1er et le 2ème corps 468 du bataillon de transmissions. Mon père était simple soldat. Des données détaillées des lieux ne permettent pas de trouver.

En 1997 la WASt m'a envoyé une lettre et confirmé les informations que j'ai déjà reçu du Bundesarchiv.

Je possède une photo de cette époque qui a été faite à Dax, dans l'atelier "Photo Albert". Peut-être qu'avec la photo de mon père il sera possible de trouver quelque chose sur mon frère, car je ne peux sans cesse penser que si quelqu'un va chez un photographe c'est dans le but de donner sa photo, encore plus à cette époque là. Et qui sait, c'est peut-être la seule chose qu'il nous reste en commun. Je possède également deux autres photos, faites dans des endroits qu'il ne m'est pas possible de localiser : sur l'une d'elles, il est dans une rue d'un centre ville, peut-être Bordeaux et sur l'autre devant une grotte ou caverne. Mon père est à gauche. Je vous joins ces photos.


À gauche, Edmund EBLE (Photo prise en France, on ne sait pas dans quelle ville).





À gauche, Edmund EBLE
(Photo prise en France, en 1943, on ne sait pas où).



Je pars du principe que mon demi-frère est né entre 1943 et 1944. Je sais aussi que mon père s'est rendu plusieurs fois à Constance pour obtenir ou faire des traductions.

Quoiqu'il en soit mon père a écrit pendant de nombreuses années et avait donc gardé contact. La dernière lettre de son amie parvint à l'adresse de mon père en Allemagne à Stockach.

Son adresse était alors la suivante :
Edmund EBLE
Goethestrasse 9.
7768 Stockach/Baden

Contacter :
A.N.E.G.
3, rue de l'église
76270 Mesnières-en-Bray
FRANCE
Tél : 02 35 93 25 04
Courriel : jeanine.aneg@wanadoo.fr