Blason de Duisburg |
aux adultes de demain... Duisburg - Kempen, du 8 au 10 février 2012. Drapeau Nordrhein-Westfalen Les « Enfants de la Guerre » ont un devoir envers les jeunes générations, un devoir de mémoire. |
Blason de Kempen |
L'ANEG y était attendue et reçue par l'Association Franco-Allemande de Duisburg, la DFGD (Deutsch-Französiche Gesellschaft Duisburg), brillamment représenté par son Président, M. Wolfgang SCHWARZER, son Trésorier et quelques-uns de ses membres, dont Mme le Docteur Ingeborg CHRIST, rencontrée en 2011 au Congrès de Kiel.
Après un sympathique petit-déjeuner pris en commun au Café du Musée, notre groupe se dirige vers le lycée Steinbart. Outre Mme le Dr CHRIST, francophone éminente puisqu'elle fut Inspectrice pédagogique de notre langue auprès des professeurs de la région, cheminent gaiement, malgré un froid aigre, Mrs Walter WEITZ (lui aussi ancien enseignant de français) et Jürgen DONAT, responsable de la librairie francophone locale. Enfin, deux autres membres encadrent le couple MAUCHAUFFÉE. |
Un sympathique petit-déjeuner |
Affichette sur la porte du Lycée. |
À la porte du lycée, nous sommes annoncés par une affichette, qui me souhaite également la bienvenue. Le Proviseur quitte le cours qu'il est en train de donner (l'enseignement fait partie de son service), et vient nous saluer, précédé de M. Jan KAHLERT, jeune et dynamique spécialiste du français en classes Terminales. L'accueil est royal : boissons et petits gâteaux nous attendent déjà sur des tables à part ; le rétroprojecteur ronronne, prêt au service, Walter a préparé à l'avance les transparents des photos que je vais utiliser ; enfin, deux photographes couvrent l'événement. Une quarantaine de grands « ados » sérieux et attentifs ont pris place dans la salle, ainsi que plusieurs professeurs invités. Je dispose d'une heure pour leur exposer (en français puisqu'ils terminent un cursus d'études de cette langue) notre histoire d'Enfants de la Guerre, et la mienne accessoirement. |
Remise du cadeau et des fleurs. |
Quand j'évoque les maltraitances, voire les viols subis par certains d'entre nous, les yeux s'écarquillent, les visages tendus, crispés, grimacent avec horreur : oh oui, ils ont compris ce que je dis, même si le professeur a dû traduire le mot « viol » ! Les questions fusent : « Est-ce que personne, alors, ne vous protégeait ? Est-ce vrai que vos mères ont été tondues ? Et vos pères allemands, pourquoi ne sont-ils pas revenus vous chercher ? »
L'heure passe trop vite : j'ai dressé sur mon bureau notre livre « Des fleurs sur les cailloux », ouvert dos au public, ainsi que les deux drapeaux de nos pays dans un petit vase. Walter a écrit au tableau l'adresse de notre site Internet, que certains recopient avec application, tandis que Jan KAHLERT m'offre en leur nom des fleurs et un stylo gravé du sigle du lycée. Beaucoup d'entre eux me sourient gentiment en quittant la salle, avec un « au revoir » dit dans un français chantant.
Nous enchaînons avec l'Hôtel-de-Ville de Duisburg. À mon insu, une rencontre avec le Maire a été programmée : là encore, accolade, accueil chaleureux, pot de l'amitié, remise du « pins » de la ville et... signature du Livre d'Or, préparé tout spécialement.
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où j'ai pû évoquer l'histoire des Enfants de la Guerre. Dans l'espoir que les jeunes de France et d'Allemagne soient toujours amis. Nous, Enfants de la Guerre, avons été les premiers Européens, enfants de l'amour franco-allemand, et pas seulement de l'amitié franco-allemande. » Une Enfant de la Guerre française. |
Dédicace sur le Livre d'Or |
Mais déjà il faut prendre place à la tribune, répondre aux questions de Mme CHRIST, avant de me lancer dans le vif du sujet. Comme entrée en matière, Walter et sa guitare nous interprètent une chanson de circonstance : la Tondue de Georges Brassens, puis une « surprise » m'attend : le premier transparent projeté à l'écran représente... notre Présidente, Jeanine (c'est sa photo du livre !), dont je narre, fort émue, la triste enfance.
Cette fois encore, l'auditoire est captivé : je peux suivre l'émotion suscitée par mes propos en regardant les visages, l'opinement des têtes, parfois les sourires... Quand, finalement, je leur propose d'acheter notre livre, dont j'ai apporté avec moi 16 exemplaires, c'est la ruée ! Détail qui m'émeut beaucoup : on me demande aussitôt de le dédicacer, et tout disparaît en moins d'une demi-heure. |
Dédicase sur le Livre d'Or. |
Remise de fleurs. |