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L'AMI ALLEMAND
Joseph Kanon Éditions Belfond, Paris 2003
Roman d'espionnage, intrigue policière, bouleversante histoire d'amour, L'Ami allemand est aussi le portrait saisissant d'une ville prise dans la tourmente de l'Histoire.
Berlin, 1945...
Ancien correspondant de la CBS, Jake Geismar peine à reconnaître les lieux où il a vécu autrefois : la capitale déchue du IIIe Reich n'est plus qu'un champ de ruines où errent des colonnes de réfugiés au regard vide.
Officiellement, Jake doit rédiger une série d'articles sur la conférence de Postdam ; officieusement, il veut revoir Lena, celle qu'il a passionnément aimée. Mais comment la retrouver dans cette ville au décor lunaire où les habitants disparaissent sans laisser de trace ? Où tout se monnaie à prix d'or au marché noir ? Où, pour sauver sa peau, on n'hésite pas à échanger faux témoignages et informations hautement confidentielles ? Et où, dans un climat de tension politique extrême, personne ne s'émeut de la découverte d'un soldat américain mort dans le secteur russe ?
Au fur et à mesure de son enquête, Jake va s'enfoncer dans les ambiguïtés du dispositif allié et comprendre que l'âme humaine est capable du pire quand il est question de préparer une nouvelle forme de guerre...
24 x 15,5 - 528 pages.
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Format : 15 x 22 - 432 pages
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PROPAGANDE - La manipulation de masse dans le monde contemporain David Colon Éditeur : Belin - Janvier 2019
" Fake news ", " intox ", " post-vérité " : le monde contemporain ne cesse d'être confronté aux enjeux de l'information de masse. On croyait la propagande disparue avec les régimes totalitaires du xxe siècle mais, à l'ère de la révolution numérique et des réseaux sociaux, elle est plus présente et plus efficace que jamais. Chaque jour apporte ainsi son lot de désinformation, de manipulation, de rumeurs et de théories du complot. Loin de se résumer à la sphère politique et à la " fabrique du consentement ", la propagande imprègne aujourd'hui tous les aspects de notre vie en société, les spécialistes du marketting, du storytelling ou les théoriciens du nudge s'efforçant d'influencer nos choix et comportements.
Embrassant plus d'un siècle d'histoire et couvrant un vaste espace géographique, David Colon explique les fondements et les techniques de la persuasion de masse dans le monde contemporain. Il montre que la propagande n'a cessé de se perfectionner à mesure que les sciences sociales et les neurosciences permettaient d'améliorer l'éfficacité des techniques de persuasion, d'influence ou de manipulation.
Cet ouvrage percutant présente les acquis les plus récents de la recherche et permet de mieux cerner les ravages de la désinformation, hier comme aujourd'hui.
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Format : 12,5 x 19 - 560 Seiten
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TÖCHTER EINER NEUEN ZEIT Carmen Korn Éditeur : Rowohlt Verlag GmbH - Juli 2017 / Auflage Oktober 2018
Einer neuen - einer friedlichen - Generation auf die Welt helfen, das ist Henny Godhusens Plan, als sie im Frühjahr 1919 die Hebammenausbildung an der Hamburger Frauenlinik Finkenau beginnt. Gerade einmal neunzehn Jahre ist sie alt, doch hinter ihr liegt bereits ein Weltkrieg. Jetzt herrscht endilih Frieden, und Henny verspürt eine Große Schnsucht nach Leben.
Drei Frauen begneiten sie auf ihrem Weg: die rebelmische Käthe, Ida, Tochter aus wolhlhabendem Hause, und die junge Lehrerin Lina. So verschieden die Frauen sind, so eng ist ihre Freundshaft, auch wenn diese in den kommenden Jahrzehnten oft auf die Probe gestellt werden wird.
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Format : 13,5x19 398 pages
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Le gardien de nos frères. Ariane Bois
En 1939, Simon Mandel a 16 ans. Entré dans la Résistance, il sera blessé au maquis. En 1945, la guerre lui a tout pris et notamment Élie, son petit frère, disparu dans des conditions mystérieuses. Dans une France désorganisée et exangue, Simon embrasse une nouvelle cause, celle des Dépisteurs. Ces jeunes Juifs, anciens scouts et combattants, ont pour mission de retrouver des enfants dont les parents, ne sont pas revenus des camps. Sillonner le pays à la recherche des siens est sans doute le seul espoir pour Simon de retrouver Élie. Dans ce monde traumatisé où le retour à la vie sera pour certains une tragédie de plus, Simon rencontre Léna, survivante du ghetto de Varsovie. Rejetée par son propre pays, la Pologne, elle cherche elle aussi à redonner un sens à son existence. De Paris à Toulouse, d'Israël à New York, le reconstruction bouleversante de deux jeunes révoltés portés par la force de l'amour et le souffle de l'Histoire.
Éditions Belfond, Paris 2015 |
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Nous, les enfants de 1943 - De la naissance à l'âge adulte Andrée Bergstein
C'était le temps où nous regardions le futur avec excitation et curiosité : le temps de notre enfance, de notre adolescence. Avec ce livre, replongez dans vos dix-huit pemières années... Enfants de 1943 : nous sommes nés dans un entre-deux. Si nous n'en avons presque pas de souvenirs, et quelle que soit la manière dont nous l'avons vécue, la guerre nous a laissé des traces. La grande histoire s'est invitée dans nos vies à tous, et nous avons grandi parmi de grands bouleversements : reconstructions, débuts de la société de consommation, euphorie des années soixante... Parce que dans les détails se tient souvent caché l'éventail des souvenirs, voici les petits et les grands faits qui ont marqué notre enfance. Éditions Wartberg, Paris 2013
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L'armoire allemande Jean-Paul Malaval
Que contient l'armoire allemande qui trône en bonne place au coeur de la demeure corrézienne des Delalande ? C'est la question qui hante Alexandrine depuis son enfance jusqu'à ce jour de l'été 1979 où elle hérite de la fameuse armoire et surtout des secrets qu'elle recèle. Les carnets d'Hélène, sa mère, projettent Alexandrine aux heures fiévreuses de la Libération après que cette femme singulière, volage et insouciante, s'est trouvée emportée par une passion scandaleuse. La découverte de cette part d'ombre, soudain révélée, va à jamais bouleverser son existance. Éditions Presses de la cité, Le grand livre du mois, Paris 2013
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Une vie sans nom Pierre Sullice
Martyrisée par sa mère et son beau-père, Nicole quitte le domicile familial le jour de sa majorité, un matin d'août 1966. Fragilisée par une enfance dénuée de toute affection, handicapée par une scolarité en pointillé et, surtout, tenue par sa mère dans l'ignorance de sa propre identité, la jeune femme va se heurter violemment au monde qu'elle rêvait de gagner. Comment trouver du travail, un logement ou simplement sa place lorsqu'on est privée de papiers ? Pourquoi sa mère, d'ailleurs, s'obstine-t-elle à lui cacher ses origines ? Ne lui ferait-elle pas payer une faute qu'elle juge inavouable ? " Une vie sans nom " rapporte l'itinéraire d'une femme qui n'a jamais cessé de se battre pour découvrir qui elle était et mériter sa place parmi les autres. Avec une opiniâtreté qui force le respect, avec une soif de vivre plus forte que le refus de tout amour maternel, Nicole traverse toutes les épreuves pour découvrir ce qui, dès sa naissance, a marqué son destin au fer rouge.
Construit à partir du récit autobiographique de Nicole Grondein.
Éditions du Net, 2013
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Friedrich - Guînes 1942 Frédéric Minnebo
Enfin, il était arrivé à destination. Ce voyage en train avait été long, très long. Jalonné de nombreux et interminables arrêts, Friedrich ne pensait jamais y parvenir. À travers les fenêtres du wagon, les paysages avaient défilé sur fond de ciel gris et pluvieux et tous les villages au loin, avaient eu l'air de se ressembler. Le quai des grandes villes également. Il y eut bien ce moment où l'on avait passé une frontière mais rien ne laissait présager que les décors allaient se métamorphoser pour autant. (...) Friedrich avait compris immédiarement, en gravissant le marchepied de ce train militaire, que sa vie, désormais, ne serait plus jamais comme avant. (...) "Mon Dieu, qu'est-ce-que je viens faire ici ? Comme j'aurais aimé connaître la France en d'autres circonstances !" Friedrich Hartmann venait d'arriver à Calais. Nous étions la 1er octobre 1942.
Éditions du Camp du Drap d'Or, Nielles-lès-Ardres 2009.
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Les silences de la guerre Claire Fourier
La guerre... C’est celle de 1940. L’histoire se passe près de Brest, dans la maison réquisitionnée pour loger un officier allemand affecté à la construction du mur de l’Atlantique. Sur la côte finistérienne, cet officier du génie, originaire de la Baltique, se sent dans un pays fraternel. En face de lui, une jeune fille et son père. Vont-ils s’enfermer dans le mutisme comme les personnages du "Silence de la mer", de Jean Vercors ?
Tous les trois choisissent de parler. Qu’est-ce que la patrie ? Qu’est-ce que le devoir en temps de guerre ?
Ils évoquent ce qui a uni, désuni leurs pays respectifs dans le passé, ce qui les réunira un jour dans l’Europe. Ensemble ils vont tenter de comprendre l’incompréhensible, de se hisser mentalement au-dessus des clôtures, des barrages tel ce mur de l’Atlantique.
Dans "Les Silences de la guerre", Claire Fourier entrelace le déroulement de la guerre et celui d’un amour. Elle donne à voir un homme et une femme qui choisissent de donner tort à la guerre et décident d’entrer dans une résistance supérieure. À nouveau, elle traite un thème qui lui est cher avec un souci minutieux de l’exactitude historique.
Éditions dialogues, Brest 2012.
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Au revoir, bis nach dem Krieg * Gudrun Pausewang
Hanni liebt Philippe und Philippe liebt Hanni. Aber niemand darf davon erfahren, denn der junge Student aus Paris ist ein französischer kriegsgefangener. Wenn ihre Liebe bekannt würde, könnte das schlimme Folgen haben - nicht nur für die beiden. Hanni und Philippe müssen sich trennen, wenigstens vorläufig. Aber sie werden einander wiedersehen, wenn der krieg zu Ende ist. Bestimmt!
Gerstenberg-Verlag, Hildesheim 2012.
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Moi, Enfant-Loup - Une orpheline allemande dans la tourmente de l'après-guerre Ingeborg Jacobs À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Soviétiques envahissent les territoires est-allemands. C'est dans cette période de chaos que la petite Liesabeth, 7 ans, perd sa mère et sa soeur et se retrouve livrée à elle-même. Fuyant l'armée Rouge, elle échoue en Lituanie avec d'autres enfants. Vagabonds mendiant un peu de nourriture et de chaleur humaine, parfois voleurs, ils dorment dans les granges en échange de menus travaux : on les appelle « enfants-loups ». Auprès de ces familles qui l'accueillent ou la repoussent, Liesabeth apprend une nouvelle langue et finit par être rebaptisée Maria pour effacer ses origines... De son enfance tourmentée à son passage dans un goulag en Sibérie, Maria survivra aux humiliations et à l'injustice grâce à une formidable volonté de vivre et à la solidarité de ses compagnons de galère. Une vie hors normes, un pan de l'histoire méconnu.
Éditions Fleuve Noir - Le Grand livre du mois, Paris 2012.
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Le Pays de mon père Wibke Bruhns En août 1944, l'officier Hans Georg Klamroth est exécuté, pendu à un croc de boucher, pour complicité dans l'attentat contre Hitler.
Trente-cinq ans plus tard, en regardant un documentaire à la télévision, sa fille, Wibke, qui ne l'a pratiquement pas connu, tombe sur sa silhouette au procès. C'est le point de départ de ce livre exceptionnel. Wibke Bruhns décide de percer son secret et de reprendre le fil de l'histoire. Il va lui falloir vingt ans pour tout exhumer : les albums de photos, la correspondance et les témoignages. À partir de ce matériau familial, l'auteur compose un récit historique sans équivalent, de la veille de la Première Guerre mondiale à la victoire des Alliés. Wibke Bruhns refuse de se faire procureur.
Elle ne célèbre pas non plus son père en " héros de la résistance antinazie ". Elle cherche à comprendre un homme, et à travers lui un peuple, pris dans l'engrenage totalitaire. Une chronique familiale qui se lit comme un roman.
Éditions Arènes (Les), Paris 2009.
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L'adieu à la femme sauvage Henri Coulonges Une petite fille de douze ans et demi, Johanna, quitte la maison familiale pour se rendre avec sa meilleure amie au cirque voisin qui donne une séance spéciale pour le Carnaval. Quoi de plus prosaïque et de plus normal, si ce n'est que la scène se passe à Dresde un soir de février 1945 et que cette même nuit se déchaîne le bombardement anglo-américain qui, en trois vagues successives, va entièrement détruire une ville demeurée jusqu'ici à l'écart de la guerre, tuant une grande partie de ses habitants et causant avec des moyens, " conventionnels " l'une des plus meurtrières catastrophes de l'Histoire. Voici donc Johanna plongée; sans que rien ne l'y ait préparée, dans une brutale apocalypse qui va ensevelir son univers familier. Dès lors elle prend la fuite, entraînant avec elle sa mère qu'elle vénère, mais qui, gravement traumatisée par le drame et ses conséquences, n'est plus désormais qu'une " femme sauvage " repliée sur elle-même, psychiquement en état de choc. Leur errance les mène d'abord vers la retraite montagnarde d'un célèbre chœur d'enfants lui aussi sinistré, avant qu'elles ne soient recueillies, après bien des péripéties, dans une maison de Prague où les attend un vieil archéologue au mystérieux passé. Au hasard de ces étapes et de ces rencontres successives, Johanna découvre en un raccourci aveuglant la diversité des sentiments humains, alors même que la dimension d'absence de la " femme sauvage " agit comme un révélateur sur tous ceux - une galerie de portraits inoubliables - qui s'attachent à la survie ou à la perte de l'étrange couple. Comment Johanna sera amenée à dire adieu à sa mère dans des circonstances dramatiques et comment cet adieu lui permettra pourtant de mieux la retrouver, ce n'est qu'après les multiples rebondissements et prolongements qui donnent à cette grande histoire sa résonance poignante et captivante que le lecteur pourra tout à coup, au terme de leur longue route à toutes deux, le découvrir.
"Roman bouleversant, plus que bouleversant de bout en bout... que plus jamais vous n'oublierez." (Françoise Xénakis, Le Matin). On ne peut s'en arracher... On court à la fin au bord de l'angine de poitrine. Vraiment, c'est un très grand livre. (Jean Clémentin, Le Canard enchaîné). "Si vous ne devez lire qu'un livre pendant toute cette année, pas d'hésitation, c'est celui-là." (Thérèse Hamel, Marie-France). "Dès maintenant, nous pouvons considérer son second livre comme la première pierre de la grande oeuvre romanesque et épique que nous attendons depuis quarante ans." (Jean Mistler, Le journal du Dimanche). "Inoubliable. Henri Coulonges a raison : il n'y a rien de plus beau qu'un beau roman." (Pierrette Rosset). Éditions Le livre de poche, 1981.
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À Berlin sous les Nazis - Une allemande contre Hitler Ruth Andreas-Friedrich "Un journal tenu de 1938 à 1945", tel est le sous-titre que Ruth Andreas Friedrich, journaliste et écrivain, a donné à son livre. Un carnet de bord, tenu par une Allemande, commencé l'année où les synagogues brûlèrent et se terminant en août 1945, peu après l'entrée des Alliés dans Berlin. Une Allemande, qui, lors même que les raids aériens transformaient sa ville en un amas de ruines, s'y est désespérément accrochée, après avoir assisté et participé, en témoin lucide et passionné, à tous les drames qui se succédèrent sous le régime nazi. Ce journal, c'est sa vie et celle de ses amis - un petit groupe de résistants - durant ces terribles années où les hommes de bonne volonté devaient lutter contre leur propre pays. Éditions Flammarion, Paris 1966
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Les conversations secrètes des Français sous l'occupation Antoine LEFÉBURE Les archives de l'occupation réservent encore des surprises de taille. Ainsi le régime de Vichy a-t-il systématiquement ouvert le courrier des Français et écouté leurs conversations téléphoniques, en mobilisant des milliers de fonctionnaires qui opéraient clandestinement. Ce travail d'espionnage constitue une masse de documents inédits, témoignages exceptionnels sur l'époque la plus trouble de notre histoire nationale. Ces échanges " volés ", sélectionnés et restitués dans leur contexre par Antoine Lefébure, tracent une chronique saisissante des années noires : descriptions de l'exode et de la défaite, récits au jour le jour des mille difficultés de la vie quotidienne, lettres des prisonniers, des travailleurs en Allemagne ou des jeunes des Chantiers de jeunesse, autant de témoignages d'un pays qui souffre et se plaint. Les interceptions permettent également de suivre la politique des Allemands en zone libre, l'état d'esprit des résistants, des collaborateurs comme des simples citoyens, ou les étapes de la persécution des Juifs. Ces histoires où se mêlent témoignages bouleversants, banalité du quotidien et récits épiques révèlent une France en guerre à la fois inconnue et au plus près de la vérité. Éditions Plon, Paris 1993
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La garçonne et l'assasin. Fabrice VIRGILI et Danièle VOLDMAN
Paris, 1911. Paul Grappe et Louise Landy s’aiment et se marient. Survient la guerre. Paul déserte, se travestit en femme et, pendant dix ans, aux yeux de tous, vit avec Louise sous l’identité de Suzanne Landgard, entraîne son épouse dans de sordides jeux sexuels, et acquiert même une petite notoriété en étant l’une des premières "femmes" à sauter en parachute. En 1925, avec l’amnistie, Suzanne redevient Paul. Les journaux s’emparent de son histoire. Le couple a un enfant. Mais le retour à la "normalité" vire au cauchemar. Paul devient violent, alcoolique. Un soir, Louise le tue. L’enfant meurt durant la détention de sa mère. Lors de son procès, très médiatisé, Louise est défendue par Maître Garçon, l’avocat de Violette Nozières, et acquittée.
Sur la base d’archives étonnantes (photos, lettres, journaux intimes de Paul et de Louise, fonds Maurice Garçon), Fabrice Virgili et Danièle Voldman racontent cette très curieuse histoire criminelle qui brasse de multiples questions, dont celles des traumatismes de guerre, du travestissement, de l’homosexualité et des "troubles dans le genre", de la virilité, des violences conjugales et de la complexité des sentiments amoureux.
Fabrice Virgili, historien, chargé de recherche au CNRS (IRICE/université Paris 1), est l’auteur de La France « virile » : des femmes tondues à la Libération (PBP nº 502) et Naître ennemi : les enfants de couples franco-allemands nés pendant la Seconde Guerre mondiale (Payot, 2009).
Danièle Voldman, historienne, directrice de recherche au CNRS (Centre d’histoire sociale du XXe siècle/université Paris 1), est l’auteure avec Luc Capdevila de Nos morts : les sociétés occidentales face aux tués de la guerre Éditions Payot, Paris 2011
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Les yeux de la tête Jean CORDELIER
Éditions du Seuil, 1953.
Leipzig, juin 1943 - Fait prisonnier en 40, le docteur Morel s'efforce de poursuivre son métier de médecin dans les infirmeries et les lazarett bondés de captifs de tous pays. Mais soigner, guérir quand on le peut, défendre les intérêts des vrais - et des faux - malades au prix d'une lutte incessante et sans grandeur, cela, la médecine comme cette petite guerre dérisoire, ne suffit ni à remplir l'esprit ni à combler la chair, ni même à satisfaire le coeur d'un homme jeté comme une épave dans la misère. Alors Morel se tourne vers les autres, ceux qui ne sont pas prisonniers, celles qui appartiennent encore au monde des vivants. Et successivement, avec deux Allemandes, Frida Fellner et Klara Schmidt, il essaiera de trouver l'amour dont il à besoin, par delà l'hostilité qui l'oppose au peuple de ses gardes-chiourmes. L'amour qui va aussi - peut-être - le venger. Après de dures épreuves, et notamment le terrible bombardement qui anéantit Leipzig, sonne enfin l'heure de la liberté. Les troupes soviétiques arrivent. Morel et quelques camarades font tout pour défendre les Allemandes qui se sont abandonnées à eux. C'est en vain. Le Français veut fuir vers l'ouest avec Frau Schmidt. Mais la voie est barrée. La guerre, qui a cessé de détruire les villes, continue de détruire ce qui reste d'humain dans les êtres. Dans un geste suprême de fidélité à ce qu'il porte de meilleur en lui, Morel se fera tuer pour défendre Frau Schmidt - inutilement.
Ouvrage paru puis interdit à la vente presque aussitôt. Livre introuvable (sauf d'occasion sur certains sites). |
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Mon enfant de Berlin Anne WIAZEMSKY
Éditions Gallimard / Le grand livre du mois, 2009 / 2010.
En septembre 1944, Claire, ambulancière à la Croix-Rouge française, se trouve à Béziers avec sa section, alors que dans quelques mois elle suivra les armées alliées dans un Berlin en ruine. Elle a vingt-sept ans, c'est une très jolie jeune femme avec de grands yeux sombres et de hautes pommettes slaves. Si on lui fait compliment, elle feint de l'ignorer. Elle souhaite n'exister que par son travail depuis son entrée à la Croix-Rouge, un an et demi auparavant. Son courage moral et physique, son ardeur font l'admiration de ses chefs. Ses compagnes, parfois issues de milieux sociaux différents du sien, ont oublié qu'elle est la fille d'un écrivain célèbre, François Mauriac, et la considèrent comme l'une d'entre elles, rien de plus. Au volant de son ambulance, quand elle transporte des bléssés vers les hôpitaux surchargés, elle se sent vivre pour la première fois de sa jeune vie. Mais à travers la guerre, sans même le savoir, c'est l'amour que Claire cherche. Elle va le trouver à Berlin.
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Je me souviens... - Textes essentiels Boris CYRULNIK
Éditions Esprit du temps, Le Bouscat, Mars 2009
Boris Cyrulnik a minutieusement exploré les mécanismes de l’attachement (Sous le signe du lien) et de la résilience (Un merveilleux malheur). Dans ce livre inédit et autobiographique, il s’interroge sur le travail de la mémoire à travers son expérience personnelle d’enfant orphelin à l’âge de 5 ans, prisonnier puis évadé à 6 ans, et ayant surmonté tant d’épreuves par le travail intérieur de sa mémoire : Faut-il se souvenir ? Et jusqu’à quand ? Y a-t-il un devoir de mémoire ? Comment la mémoire reconstruit-elle le souvenir ? Et pourquoi ? Boris Cyrulnik revient sur les traces de son enfance, guidé par les mots de sa mémoire.
"Je me souviens ... c'était près de chez moi, rue de la Rousselle, il y avait une grande porte, une sorte d'arc de triomphe et, venant du pont de la Garonne, l'armée allemande qui défilait. Je les trouvais très beaux avec leurs uniformes, leurs chevaux, il y avait aussi de la musique. Et, comme elle ne pouvait pas passer sous la porte, la troupe se séparait en deux puis se reformait juste après. Je trouvais ça tellement beau que je ne comprenais pas pourquoi tout le monde pleurait autour de moi. C'était l'entrée des Allemands à Bordeaux."
Dans ce court récit, Boris Cyrulnik revient sur les traces de son passé, quelques soixantes ans après. Le témoignage d'une enfance blessée, un livre témoignage bouleversant, le seul écrit uniquement autobiographique de Boris Cyrulnik.
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Un million de prisonniers allemands en France - 1944-1948 - Collection Enquêtes Valentin SCHNEIDER
Éditions Vendémiaire, Paris, 2011
Valentin Schneider est doctorant au centre de recherches d’histoire quantitative de l’université de Caen.
Sur un sujet méconnu de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, un travail de recherche, au plus près des sources.
Un million : c’est le nombre de soldats allemands retenus prisonniers en France après la défaite de leur pays, à partir de juin 1944, et jusqu’en décembre 1948. À travers les registres des camps, les archives départementales et celles de la gendarmerie, les carnets et les correspondances privées, c’est cet étonnant itinéraire collectif que retrace ici Valentin Schneider. Un parcours qui, des commandos de déminage aux travaux des champs, en passant par la difficile cohabitation avec la population, a constitué une aventure humaine complexe, où la faim, les privations, les mauvais traitements et la mort ont trouvé leur place, mais aussi une étonnante expérience de vie commune, dans un pays confronté aux défis de la reconstruction. En 1948, 20 % de ceux qui restaient employés sur le territoire ont choisi de demeurer en France. Leur histoire, comme celle de tous leurs compatriotes retenus pendant quatre années dans des camps de travail, n’avait pas encore été écrite.
192 pages
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Das kurze Leben der Sophie Scholl * Hermann Vinke Ravensburger Taschenbuch Verlag
Am 22. Februar 1943 wurde die 21-Jährige Sophie Scholl gemeinsam mit ihrem Bruder Hans und dem Mitstreiter Christoph Probst im Münchner Gefängnis Stadelheim mit dem beil hingerichtet. Sie war Mitglied des «Weißen Rose», einer Studentengruppe, die mit Flugblättern zum Wiederstand gegen Hitler aufgerufen hatte. Hermann Vinke beschreibt ihr Leben vor und während des Widerstands der «Weißen Rose» in Form von Berichten, Dokumenten, Zeugenaussagen, Briefen und Fotos.
Ces six universitaires ont plus que personne contribué à sauver l'honneur de l'Allemagne. Pascal disait : « Je ne crois que les histoires dont les témoins se feraient égorger. » Nous devons croire celle-ci, entre toutes, aujourd'hui.
(voir aussi rubrique DVD-Video).
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La Rose Blanche (Die Weiße Rose) - Six Allemands contre le nazisme, Inge Scholl,
Les Éditions de Minuit, Paris 2006
Printemps 1943. Apparurent alors à Munich des affichent où on lisait :
"On été condamnés à mort pour haute trahison : Christoph Probst, 24 ans Hans Scholl, 25 ans, Sophie Scholl, 22 ans. La sentence a été exécutée."
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Les trois étudiants guillotinés étaient, avec trois de leurs compagnons qui seront exécutés plus tard, les animateurs d'un mouvement de résistance, "La Rose Blanche" dont les Munichois avaient pu lire les tracts depuis quelques mois.
"La vrai grandeur, écrit Inge Scholl, soeur des deux derniers, est sans doute dans cet obscur combat où, privés de l'enthousiasme des foules, quelques individus, mettant leur vie en jeu, défendent, absolument seuls, une cause autour d'eux méprisée."
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