HISTORIQUE DE L' AMICALE



Tout est arrivé du ciel !

Norbert Leroy, dans un avion en route vers l'Orient, lit dans un quotidien remis par l'hôtesse, un article consacré à un allemand parti aux USA à la recherche de son père, un G.I. de la Seconde Guerre mondiale. Lui-même est français par sa mère, mais son père est allemand. Ils se sont connus pendant la dernière guerre.

Arrivé à destination, Norbert écrivit à l'auteur pour l'informer qu'il était peu probable que cet article intéresse grand monde parmi nous, mais qu'en revanche, il y avait en France de nombreux " Enfants de la Guerre " (200.000 sans doute) qui n'attendaient que l'occasion pour sortir de leur clandestinité.

Jean-Paul Picaper, journaliste, a tout de suite été enthousiaste et intéressé ; il a compris le parti qu'il pouvait tirer de cette information. Il ne lui manquait plus qu'à trouver une douzaine de témoignages et un éditeur.
Norbert et notre futur auteur se sont rencontrés à l'île de Ré et la genèse s'est enclenchée. Tout d'abord, Jean-Paul Picaper pensait qu'être enfant de la guerre était une richesse, la chance d'être franco-allemand ; il a fallu le convaincre que c'était surtout une souffrance, une solitude, une blessure inguérissable pour la plupart d'entre nous.

Trois ou quatre ans ont passé ; dans un premier cercle, Daniel, Michelle, Jeanine, Anita de Savoie, Norbert, Julie, Gérard, Thérèse et Marie-José, proposent leurs témoignages. Puis de nouveaux arrivants nous ont été envoyés par la WASt (service de documentation militaire de Berlin).

Les fils de notre future Amicale se sont noués par téléphone. De très longues conversations... jusqu'à 2 heures !

Certain(e)s d'entre nous se sont rencontrés en province. Puis il y a eu notre première réunion, nous pourrions dire notre union, rue du Bac, le 28 octobre 2004. Enfin nous pouvions nous voir, partager, rire et nous émouvoir ! L'amitié était au rendez-vous pour 18 d'entre nous.

Le soir à la Maison de l'Allemagne nous étions invités à la présentation d'un livre traitant de ce sujet : "Enfants maudits". En même temps nous avons reçu l'information et une invitation pour la sortie du livre traduit en allemand prévue pour début avril 2005.

À notre retour le téléphone est reparti de plus belle. Le nombre des enfants de la guerre n'a cessé de croître...
Nous étions 43, pour beaucoup accompagnés de nos conjoints à nous envoler le 8 avril 2005 pour Berlin où un accueil très chaleureux nous a été fait et où un programme riche nous attendait : visite de la WASt, découverte de la ville dans une ambiance de grande fraternité. L'idée de créer une "Amicale" est alors lancée...

Mais une association ne se crée pas en 10 minutes. Il faut réfléchir à beaucoup de choses et en particulier aux "Statuts". C'est pourquoi, le 18 juin 2005, un groupe de travail se réunit à La Rochelle pour fonder notre AMICALE NATIONALE des ENFANTS de la GUERRE, déclarée Association Loi 1901 à but Historique et Culturel. Il ne reste plus qu'à la faire connaître au grand public.

La campagne de presse commencée mi-septembre fonctionne très bien et se poursuit dans de bonnes conditions, le tiers des journaux a déjà passé l'annonce présentant l'Amicale. Début décembre 2005 nous avons franchi la barre des 110 adhérents.

Bon vent à notre AMICALE.
Elle sera ce que chacun d'entre nous voudra bien lui apporter de meilleur.

Jeanine Nivoix-Sevestre






Alles kam vom Himmel...

Norbert Leroy ist unterwegs nach Asien. Er sitzt im Flugzeug, liest die Tageszeitung und findet einen Artikel über das Schicksal des Deutschen, der in den USA nach seinem amerikanischen Vater sucht : im 2. Weltkrieg hat sein Vater als GI in der US-Armee gedient.

Dann schreibt Norbert sofort am Autor : in Frankreich warten etwa 200 000 "Kriegskinder" auf die nächstbeste Gelegenheit, das Schweigen um ihr Schicksal zu brechen und endlich aus der Anonymität herauskommen zu können.

Der Journalist zeigt sofort Interesse, ja sogar Begeisterung, und sieht ein, was er aus dieser Information machen kann. Jetzt muss er nur ein Dutzend Personen finden, die bereit wären, von ihrem Schicksal zu erzählen... und natürlich auch einen Verleger !
Das erste Treffen zwischen den beiden fand auf der Ile de Ré statt. Er vertrat zunächst die Meinung, dass die deutsch-französische Abstammung eines Besatzungskindes auch eine Chance war - und musste dann aber auch einsehen, dass dieses Schicksal nicht nur eine Chance, sondern auch ein lebenslanger Leidensweg der Einsamkeit, des Schweigens, eine oft noch offene seelische Wunde für die meisten von uns bedeutete.

Es vergingen dann drei, vier Jahre... Norbert meldete sich immer wieder. Endlich liess sich eine Verlegerin finden, die bereit war, das Buch zu veröffentlichen. Diese Verlegerin hatte übrigens eine Cousine, die selber ein Kriegskind war.

Die ersten Zeugen meldeten sich : Daniel, Michelle, Jeanine, Anita aus Savoyen, Norbert, Julie, Gérard, Thérèse und Marie-José, die alle bereit waren, Zeugnis abzulegen. Dazu kamen noch weitere Personen, die wir durch Vermittlung der Deutschen Dienstelle WASt in Berlin kennen lernten. Ferner meldeten sich die ersten Leser des Buches.

Ein Glück für uns alle sind die neuen Telecom-Pauschalpreise gewesen, die längere Telefongespräche (manchmal bis zu 2 Stunden... !) preiswert machten.

Einige von uns hatten sich in der französischen Provinz kennengelernt. Dann kam das erste Treffen am 28. Okt 2004 in der Hauptstadt, rue du Bac in Paris. Für 18 Personen ein freundliches, sympatisches, humorvolles, bewegendes Beisammensein.

An diesem Abend waren wir alle ins "Maison de l'Allemagne" in Paris zu einer Veranstaltung eingeladen: das Buch hatte Premiere ! Dabei erfuhren wir, dass es im April 2005 in deutscher Sprache erscheinen sollte.

Kaum sass jeder wieder zu Hause, dass sich neue Interessenten telefonisch meldeten.
Am 8. April 2005 flog eine Gruppe von 43 Sympathisanten (darunter viele mit Ehepartner) nach Berlin. Dort wurden wir sehr herzlich empfangen. Schöne Erlebnisse erwarteten uns (Besichtigung der WASt, Stadtrundfahrt), in einer ausgesprochen freundlichen Atmosphäre. Das Projekt, einen Verein zu gründen, wurde konkreter.

Am 18. Juni 2005 kamen die Gründer in La Rochelle zusammen : unser "Verein der Kriegskinder e.V". mit historischen und kulturellen Zwecken im Sinne des Gesetzes von 1901 kam zustande. Nun mussten wir uns der Öffentlichkeit vorstellen.

Eine Mitte September gestartete Informationskampagne in der Presse brachte gute Ergebnisse ; ein Drittel der angesprochenen Zeitungen berichtete von unserem Verein. Anfang Dezember 2005 hatten wir schon über 110 Mitlgieder.


Dem Verein wünschen wir nun alles Gute !
Möge sich jedes Mitglied nach besten Möglichkeiten für unsere Sache engagieren.
Jede Zusammenarbeit ist uns herzlich willkommen !


Jeanine Nivoix-Sevestre



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