G e d i c h t e |
Qu'on est allé chercher Loin, sur leurs belles terres natales, En vue d'une grande épopée... ? À 17 ans, ils quittèrent leurs doux nids, Leurs familles, leurs maisons et leurs amis, Obligés de taire leurs tendres insouciances, Bien qu'ils furent encore dans l'adolescence ! Ils devaient à tout, promptement renoncer, Le savaient-ils ? Pour ne jamais y revenir, Un adieu rapide à tout' la maisonnée En se retournant, des larmes, en guise de sourire ! Cett' multitude de jeunes immatures, Fut du jour au lendemain, Plongée dans un monde trop mature, Fait de douleurs, de chagrins. Face à la souffrance, au malheur, Il fallait tout endurer, Endurcir leurs tendr' et jeunes cœurs, Personne pour les conseiller ! 4 ou 5 ans de galère Pour un triste résultat ! Oublier sa patrie chère ! Surtout la " Dolce Vita " ! Ils ne revirent plus jamais Le tendre nid de leur enfance Et durent adopter la France Et y vivre sans se retourner ! Mon père, pour nous protéger Ne nous parla pas de la guerre, Et tut la langue de sa mère Face aux viles imbécillités ! À son absence, j'ai le remède, Privée de ses mots, de cett' vie, Orpheline, je rêve et me dis : " Vati, mein lieblinger Held " ! |
Où s'est développée la Vie. Petit point dans l'univers Petit caillou dans l'infini. Multitude de paysages, Variétés d'espèces humaines ! Multitude de beaux rivages, Et d'existences inhumaines ! Mais il existe mon paradis Sur ce volume inconnu, Que de tout cœur je chéris, Et qui ne m'est plus méconnu. Un petit coin de verdure, Où je m'y sens à mon aise; Qui fut pourtant une blessure, Et laissa un profond malaise. C'est le terroir de mes ancêtres, Celui dont je suis pétrie, Où sont nés de grands hommes : Goethe, Schiller, Lessing, Novalis. C'est mon refuge, ma Terre d'ancrage Où la rigueur fait bon ménage Avec la bière évidemment ! |