Discours de Brigitte FOURÉ, Maire d'AMIENS Vice-présidente d'Amiens Métropole AMIENS, le 11 juin 2016. |
Mesdames et messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureuse d'être parmi vous aujourd'hui afin de célébrer cette Assemblée Générale de l'Amicale Nationale des Enfants de la Guerre. Merci à vous d'avoir choisi notre belle ville d'Amiens, même si je sais que vos liens avec la capitale picarde sont riches et nombreux !
Située au cœur d'une riche région agricole, Amiens offre un cadre de vie attrayant, grâce à l'omniprésence de ses espaces naturels et jardinés. Les plus connus, les hortillonnages arrivent jusqu'au cœur de notre ville. Ces Jardins sur l'eau et ses multiples canaux font de cet environnement, un site unique au monde.
Ces lieux agréables et paisibles, vous les retrouverez aussi dans la beauté du Parc St Pierre, à l'intérieur des rues de St Leu, le quartier traditionnel et festif, ou encore en visitant la maison où a vécu pendant 18 ans Jules Verne.
Vous l'avez donc compris, manquez la visite de notre ville, c'est louper une occasion exceptionnelle de vous retrouver avec la nature en ville et la richesse de la culture amiénoise.
Amiens, c'est aussi notre magnifique cathédrale qui ne laisse aucun d'entre nous indifférent. Elle demeure le plus vaste édifice gothique de France, à tel point qu'elle pourrait contenir facilement la cathédrale Notre-Dame de Paris. Je précise que depuis quelques années, sur la période de juin à septembre, la cathédrale retrouve ses couleurs d'autrefois lors d'un magnifique spectacle son et lumière, déjà admiré par plus de 1 800 000 visiteurs et que je vous invite à contempler.
Amiens reste la ville de plus de 100 000 habitants la plus jeune de France grâce à sa grande concentration d'étudiants. Avec l'UPJV et ses laboratoires de recherche, ainsi que ses écoles supérieures de commerce et d'ingénieurs, notre ville revêt un caractère très animé et festif tout au long de l'année.
L'attractivité résidentielle et culturelle d'Amiens est reconnue dans la presse nationale. Cela constitue pour nous un enjeu majeur, tant pour la diversification de notre tissu économique, que pour la création d'emploi.
Enfin, Amiens est aussi connue pour être une ville qui a de l'ambition. Nous sommes finaliste pour être Capitale Européenne de la Jeunesse en 2019 et nous espérons sortir gagnant de cette candidature.
Amiens se définit comme étant une " ville verte " comme il y en a peu en France. Amiens est connue pour sa qualité de vie, pour ses réderies, son animation, mais aussi pour sa solidarité envers les plus démunis. L'entraide entre les habitants et les liens de proximité sont aussi des valeurs pratiquées dans nos quartiers.
Les Amiénoi(e)s sont des personnes remarquables, connu(e)s souvent pour leur humilité, mais aussi pour leurs talents et leur génie. Je pense par exemple à Jérémy Stravius ou Jean-Pierre Pernaut, mais je pourrai vous en citer bien d'autres...
Sur votre site Internet, une citation de Jean-Claude Juncker, actuel Président de la Commission européenne et pour lequel j'ai un profond respect, m'a profondément interpellé : " Celui qui doute et désespère de l'Europe devrait visiter des cimetières militaires. "
C'est en effet en se rendant sur des lieux de mémoire que l'on se fait une représentation précise de la réalité de la Grande Guerre. Et, le 25 avril dernier, comme chaque année, le département de la Somme accueillait au mémorial australien et néo-zélandais de Villers-Bretonneux, la cérémonie du point du jour, à 5 heures du matin, en présence de nombreuses personnes venues des antipodes, en particulier des jeunes, du Gouverneur Général d'Australie et du Ministre français de la Défense.
Cette réalité, ce sont les 128 000 Néo-Zélandais mobilisés, aux côtés des alliés, et débarqués à l'autre bout du monde.
Cette réalité, ce sont les 18 150 soldats morts au combat dont 12 000 sur le front occidental, morts sur nos terres, à des milliers de kilomètres de leur île et où ils avaient laissé leur jeunesse et leur vie. Cette réalité, c'est que plus de Néo-Zélandais sont morts en une seule journée lors de la bataille de Passchendaele que lors de n'importe quelle autre journée dans leur histoire.
Cette réalité, c'est le cimetière de Caterpillar Valley tout près de Longueval et ses tombes néo-zélandaises. Le mémorial que le site héberge est dédié aux 1 205 hommes de la New Zealand Division qui ont disparu au cours des batailles de la Somme en 1916 et dont les corps n'ont jamais été retrouvés.
Cette réalité, c'est ce jour emblématique que les Néo-zélandais et les Australiens nomment l'Anzac Day, un jour qui commémore le débarquement du corps expéditionnaire australien et néo-zélandais à Gallipoli le 25 avril 1915 et, ironie des dates, de la défense du front préservant la ville d'Amiens le 25 avril 1918.
L'histoire commune de ces deux nations, jetées dans une guerre qui ne se jouait pas chez elles, est à l'origine d'une relation unique et durable avec Amiens et la Somme.
Je tenais à me souvenir aujourd'hui devant vous du combat de nos frères Australiens et Néo-Zélandais pour déployer nos libertés et maintenir l'esprit de nos lois. Nous devons être vigilants pour que celles-ci ne soient pas mises à mal par la tentation ouverte par certains populismes.
Car, en ces temps troublés, le bien-être des Français passe aussi par le maintien de l'esprit de nos lois. Les menaces dont la République est la cible en sont la preuve. C'est pourquoi, la bonne santé de notre démocratie passe avant tout par un renforcement accru du Devoir de Mémoire, notamment auprès des jeunes générations.
Chers adhérents de l'ANEG, je vous souhaite une bonne assemblée générale !
Je vous remercie pour votre attention.
Brigitte FOURÉ
Brigitte FOURÉ, Maire d'Amiens, Vizepräsidentin von Amiens Métropole bei der Jahresversammlung der ANEG AMIENS, am 11. Juni 2016. |
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